Formation du personnel au risque de chute : qui, quand, comment ?

Formation du personnel, travail en hauteur, EPI
13 décembre 2021 - Conseils
Lorsqu’une entreprise emploie du personnel pour des interventions en hauteur, quelles qu’elles soient, l’employeur se doit de former le personnel au risque de chute avant toute intervention. Une obligation qui fait référence à l’article L4141-2 du code du travail. La chute de hauteur est la seconde cause d’accidents du travail en France : un risque qu’il ne faut donc pas négliger !
 

Qui assure la formation pour le personnel qui intervient en hauteur ?

En marge de l’installation obligatoire de protection périphérique temporaire ou définitive selon les cas, avant que toute personne réalise une intervention en hauteur, sur un toit, un échafaudage, etc., elle doit être formée au risque de chute par l’organisation qui l’emploie.

Cette formation peut être assurée en interne, mais elle est le plus souvent réalisée par un organisme professionnel externe, comme pour la vérification des équipements de protection individuelle (EPI).
Faire intervenir un spécialiste de la formation en hauteur permet à l’employeur de ne pas être mis en cause sur la qualité et le contenu de la formation dispensée.

En fin de session l’intervenant remet à chaque participant une attestation signée, reprenant les principaux points évoqués pendant la formation. Ce document peut être archivé par l’entreprise dans le dossier personnel du salarié ayant suivi la formation.

Quand former son personnel au risque de chute ?

La formation doit être organisée avant toute intervention, lors de l’embauche. Quel que soit le type de contrat.

Si le salarié évolue dans l’entreprise et change de fonctions, la formation doit être réalisée de nouveau. Par exemple si la personne en charge de l’entretien d’une toiture évolue au poste d’étancheur, l’entreprise devra organiser une formation pour sensibiliser le salarié aux risques encourus dans le cadre de l’exercice de ses nouvelles fonctions.

Elle doit ensuite être renouvelée régulièrement, selon des conditions déterminées par voie règlementaire ou par convention collective de travail.

En cas d’arrêt maladie de plus de 20 jours, le médecin du travail peut être amené à demander une nouvelle formation à l’employeur dans le cadre de la reprise de fonctions du salarié.

Formation au risque de chute : quels sont les sujets abordés ?

La formation au risque de chute allie informations théoriques et exercices pratiques. La durée des sessions varie en général de 1 à 2 jours en fonction du niveau de formation requis par le métier exercé (étancheur, couvreur, métiers liés à l’entretien des toitures, laveur de vitres sur nacelle, façadier, etc.).

Différents sujets peuvent être abordés en fonction du métier exercé, des risques encourus ou encore du matériel utilisé :

  • Généralités sur le travail en hauteur ;
  • Sensibilisation des personnels au risque de chute, points de vigilance ;
  • Appropriation du lieu d’intervention : identification des risques, localisation des points d’ancrage, etc...;
  • Utilisation du matériel de sécurité individuelle (harnais, cordes, points d’ancrage, etc...);
  • Exercices pratiques et mise en situation.

La législation relative à la formation pour le travail en hauteur

C’est l’article 4141-3 du code du travail qui établit le cadre de la formation et définit l’étendue de l’obligation d’information et de formation des salariés à la sécurité en hauteur.

La législation est spécifique en fonction de la taille, de la nature de l’activité de l’entreprise et du type d’emploi exercé par les salariés. Se référer, pour de plus amples précisions, au cadre règlementaire spécifique et à la convention collective.