Combien coûte l’étanchéité d’un toit plat ?
La typologie du support (bois, béton, acier), le choix du complexe isolant, la complexité de la toiture à isoler, mais aussi le système d’étanchéité utilisé, la destination du toit terrasse ou encore l’accessibilité du chantier sont autant de données à prendre en compte pour estimer précisément le coût de la réalisation de l’étanchéité d’un toit plat.
Complexité et destination du toit plat : un impact réel sur le prix !
Plus le projet est "complexe" plus le système d’étanchéité présente des caractéristiques techniques spécifiques qui impacte directement le coût.
La définition du support dépend de l’utilisation du toit terrasse. Le béton offre davantage de possibilités pour exploiter une toiture plate que l’acier.
Il permet par exemple la création d’un parking aérien, d’une terrasse accessible ou même d’un terrain de sport !
De la même manière si l’on souhaite intégrer une dimension esthétique ou environnementale au projet, avec la création d’un jardin sur le toit ou la pose de panneaux photovoltaïques, le béton est le support indispensable.
Cependant, bien qu’il présente les meilleurs indicateurs de résistance, il est plus coûteux que l’acier, davantage utilisé pour les grandes surfaces commerciales ou centre de dépôts logistiques.
Pour un chantier d’étanchéité le plus économique possible le choix d’un support en acier, avec un toit inaccessible (étanchéité auto protégée ou gravillons) s’impose.
Quel choix d’isolant pour une toiture plate ?
Quelle que soit la destination de la toiture plate, avant toute pose du système d’étanchéité, intervient l’installation du complexe isolant.
Polyuréthane, laine de roche, polystyrène extrudé ou expansé : plusieurs solutions existent sur le marché et présentent chacune des caractéristiques spécifiques en fonction du cahier des charges du chantier (support acier ou béton, destination de la terrasse, coefficient d’isolation souhaité - R exprimée en m².K/W, résistance au feu, isolation phonique, etc.)
Certains ouvrages demandent des solutions dédiées. Par exemple, les toits plats couvrant des piscines nécessitent un isolant spécial en verre cellulaire pour répondre à la contrainte du fort taux d’hygrométrie
Les isolants en copeaux de bois issus du recyclage, sont plus coûteux qu’un isolant en polyuréthane.
C’est pourquoi le choix du matériau a une incidence directe sur le coût final de la toiture plate, mais aussi sur la définition du système d’étanchéité adapté.
A titre indicatif, les laines minérales ont un coût très bas. Une isolation en polystyrène est un isolant performant, à un prix abordable. Le polyuréthane est 5 fois plus onéreux mais présente un coefficient R de 4 à 9 suivant les épaisseurs.
PVC vs. bitume : quel impact sur le prix de l’étanchéité du toit plat ?
Le PVC ou autres membranes synthétiques sont des solutions alternatives à une étanchéité en bitume. En effet, certaines sont plus écologiques (TPO, FPO) et se soudent à chaud.
Cependant, bien que le marché de l’étanchéité synthétique soit en pleine croissance, faire le choix du bitume assure une pérennité du toit.
Aussi, de nombreux travaux de recherche et développement sont réalisés afin de proposer sur le marché des systèmes d’étanchéité techniques.
Il existe par exemple des membranes PVC permettant de réfléchir le rayonnement solaire (cool roof) ou encore des systèmes en bitume qui dépolluent l’air en absorbant les NOX.
Pour des petites surfaces les membranes EPDM (caoutchouc) sont parfois séduisantes, mais leur coût ramené au mètre carré est souvent élevé, avec des risques importants de défaillance du système sur la durée.
Le choix des accessoires : une variable non négligeable sur la facture finale
En fonction de la destination du toit, de sa configuration ou des "options" souhaitées par le donneur d’ordre (maître d’œuvre, maître d’ouvrage ou architecte), l’ajout d’accessoires à la réalisation du chantier peut faire varier le coût de manière plus ou moins importante.
Par exemple le choix d’une protection de toiture en dalles ou en lames en bois ou encore en dalles céramique influence de façon significative le coût de la solution.
La pose de gazon synthétique ou la végétalisation du toit-terrasse augmente également sensiblement la facture. Il en est de même pour l’installation d’un système d’éclairage zénithal (lanterneaux, voûtes ou verrières, conduits de lumière, etc.) ou de panneaux photovoltaïques.
Côté étanchéité et évacuation des eaux pluviales les composants sont multiples et leur utilisation dépendra de la configuration du toit (couvertines, rives laquées, peintures techniques, descentes d’eaux pluviales, boîtes à eau, etc.)
Enfin, il faut également considérer la nécessité réglementaire de l’installation d’un dispositif de sécurité provisoire (potelets, filet, ancrage) ou définitif (garde-corps autoportant ou non, ligne de vie échelle à crinoline, saut de loup, etc.).
La situation géographique du chantier : un facteur non négligeable
Pour finir, la localisation géographique dissociée des spécificités propres de la couverture a une incidence parfois conséquente sur le coût de réalisation.
Par exemple dans le cas d’un chantier difficile d’accès nécessitant l’acheminement des matériaux par voie aérienne en zone de montagne impacte la facture finale.
Quel que soit le projet, afin de bien définir son budget en amont, il convient de faire appel à un professionnel de l’étanchéité pour définir la solution qui offre le meilleur rapport qualité/performance/prix.